Orgue

L’orgue actuel

L’orgue actuel a été construit en 1940 et se trouve sur la tribune au dessus de l’entrée de la chapelle.

Historique de l’instrument

L’orgue actuellement en place remplace un précédent instrument de 19 jeux à transmissions mécaniques, construit en 1890 par le célèbre facteur d’orgues : Joseph Merklin (1819-1905). L’atelier de ce dernier se trouvait alors à Paris. Ce premier instrument avait été financé par le peintre Paul BOREL (1828-1913), mécène et auteur des fresques de la chapelle, qui jouait lui-même de l’orgue en amateur. Cet instrument a malheureusement été vendu en hâte à la paroisse de la Mulatière par les pères Dominicains, lorsqu’ils furent expulsés d’Oullins en 1903, dans le contexte d’application de la loi Waldeck Rousseau dite loi sur les congrégations.

Grand-Orgue, 56 notes	Récit Expressif, 56 notes	Pédale, 32 notes Emprunt au GO
Bourdon 16’	10. Gemshorn 8’	17. Soubasse 16’
Bourdon 8’	11. Gambe 8’	18. Bourdon 8’
Flûte harmonique 8’	12. Voix Céleste 8’	19. Violoncelle 8’
Salicional 8	13. Flûte traversière 8’
Montre 8’	14. Flûte octaviante 4’
Prestant 4’	15. Basson Hautbois 8’
Doublette 2’	16. Voix humaine 8’
Fourniture III’	Tremblant
Trompette 8’
Accouplement II / I en 16’ & 8’. Tirasse I & II. Appel Anches I & II.
Particularisme de cet orgue : les jeux de doublette, fourniture et trompette étaient dans une boîte expressive indépendante. Il y avait ainsi deux boîtes expressives commandées par deux pédales à bascule à la console.

L’orgue actuel a été construit en 1940 par Edouard Ruche, facteur d’orgues lyonnais. Mis à part un important travail d’entretien réalisé dans les années 80 par une équipe de bénévoles dirigée par Jean-Marie-Royet en collaboration avec le facteur d’orgues Georges Valentin, cet instrument n’a jamais été restauré. Contrairement à la plupart des orgues construites par Edouard Ruche, notre instrument est resté dans son état original. Son actuel état de vétusté rend son utilisation impossible dans le cadre culturel.L’orgue possède 12 jeux réels répartis en trois plans sonores : grand-orgue, récit expressif et pédale. Le système de transmission des notes et des jeux est électro-pneumatique, système aujourd’hui complètement abandonné en facture d’orgue. Les sommiers (système permettant l’alimentation en vent d’un tuyau) sont à membranes. L’esthétique de cet instrument est néo-classique, comme l’atteste la composition avec la présence d’un jeu de mutation au récit, une quinte, conique. La taille des tuyaux du plein jeu du récit est très étroite, l’harmonisation est traitée avec des biseaux très dentés, dans une tuyauterie majoritairement composée de bois et de zinc. L’orgue, très encrassé manque cruellement d’éclat : le son est étouffé par la poussière. Cette esthétique néoclassique, à l’époque défendue par de grands Maîtres tel André Marchal, est aujourd’hui critiquée.La conception de cet orgue convient pour l’accompagnement des offices religieux, mais ne permet pas l’exécution d’un vaste répertoire, notamment à cause des nombreux emprunts de jeux entre les différents plans sonores.Un projet de restauration ou de reconstruction de cet orgue est actuellement à l’étude. Ce projet ne pourra se réaliser qu’après l’achèvement de la restauration intérieure de la chapelle. L’objectif de ce projet est de pouvoir disposer d’un instrument pour l’accompagnement des offices liturgiques, l’apprentissage de l’orgue pour les élèves le désirant, ainsi que son utilisation dans le cadre de concerts.

Composition de l’instrument

Grand-Orgue, 61 notes	Récit Expressif, 61 notes	Pédale, 32 notes
1. Bourdon 16	7. Cor de nuit 8	17. Soubasse 16
2. Bourdon 8 *	8. Gambe 8	18. Basse douce 16 °
3. Flûte douce 4 *	9. Voix Célèste 8	19. Bourdon 8 °
4. Flûte harmonique 8	10. Flûte 4 *	20. Flûte 8 °
5. Flûte octaviante 4 *	11. Quarte 2	21. Flûte 4 °
6. Montre 8	12. Quinte 2 2/3	22. Basson 16°
	13. Basson 16	23 Basson 8 °
	14. Trompette 8 *	° emprunt * dédoublement
	15. Basson Hautbois 8
	16. Plein Jeu II